Londres résume à elle seule le paradoxe des Anglais. À la fois très calme et traditionnelle, la ville se révèle pleine de surprises, d’excentricité et de créativité. Quand on est touriste, on a tendance à privilégier les lieux historiques : les vieux châteaux, les vieilles églises, les vieux bus, les vieilles cabines téléphoniques, les vieux ponts (et même les vieilles reines !). Mais, on passe à côté de la moitié de la ville. Londres a beaucoup plus à offrir.
Notre rencontre inattendue avec l’art en plein air
En flânant autour de la Tour de Londres, nous remarquons immédiatement un étrange tapis rouge dans les douves du château. 888 246 coquelicots vont être plantés jusqu’au 11 novembre. Une œuvre gigantesque, conçue par l’artiste Paul Cummins et le designer Tom Piper, qui a pour objectif de commémorer chaque britannique mort au combat lors de la Première Guerre Mondiale. Beau et triste à la fois.
Avec cette œuvre monumentale, on se rappelle que l’art n’est pas que dans les musées. L’art exposé dehors a un gros avantage, il touche tous les passants et les curieux.
Cette découverte nous a donné envie d’explorer cet art si particulier : non pas celui qui est exposé dans des musées, mais celui qu’on rencontre à l’improviste, au détour d’une rue.
Une promenade dans l’Est londonien, une nouvelle rencontre et c’est reparti !
On profite de la journée ensoleillée pour se promener dans les rues de l’Est londonien à la recherche de différentes œuvres d’art de rue. Après quelques minutes de marche au nord de la Tour de Londres, on se retrouve aux alentours du métro Liverpool Street.
En descendant la Middlesex street, on trouve une œuvre de Eine, un street artist particulièrement connu pour ses grandes lettres en graffiti. Très vite, on se prend au jeu et on regarde dans tous les recoins pour ne rater aucune peinture murale.
On continue notre promenade dans les environs de Old castle street et Toynbee street. Alors qu’on souhaite prendre en photo des portes de garages graffées, une femme sort de son bureau en panique. Veut-elle nous indiquer qu’il est interdit de prendre des photos de ces œuvres ? Non, elle veut juste nous dire qu’il y a d’autres graffitis dans une cour à l’arrière d’un vieux fastfood, au niveau des poubelles.
Nous en profitons pour lui demander quel est l’artiste de rue le plus connu en Angleterre. Sans hésiter, elle nous répond Banksy et nous indique qu’en nous rendant dans les tunnels autour de la gare de Waterloo, on a de grandes chances d’admirer quelques-unes de ses œuvres.
Le rendez-vous manqué avec Banksy
Ni une, ni deux, nous nous rendons à Leake Street, également surnommée « Banksy tunnel » ou encore « Old Vic Tunnel ». Notre promenade sous le doux soleil londonien se transforme en véritable chasse à l’œuvre d’art. On ne se doutait pas à quel point une telle recherche pouvait être excitante.
La rue qui mène au tunnel ne paye pas de mine. À l’entrée, un immense panneau confirme que les graffitis sont autorisés dans cette zone.
On entre dans le tunnel et, immédiatement, notre cœur explose en voyant la quantité de peintures. Plus un seul centimètre de mur libre.
Des bombes de peinture aérosol jonchent le sol et l’odeur ambiante témoigne de la fraîcheur de certaines inscriptions.
Sans nous en rendre compte, nous passons près d’une heure à contempler tout le travail accompli par les artistes. Dehors, le soleil se couche, et la nuit tombe tout d’un coup. Déjà ?! Nous étions tellement obnubilés par les milliers de tags que nous avons oublié Banksy !
C’est l’heure de rentrer à l’hôtel mais ce n’est pas grave, on aura l’occasion de revenir 😀
À noter : les oeuvres changent très régulièrement, et les rues de Londres sont parsemées d’oeuvres artistiques en tout genre, ouvrez l’oeil 😉
À très bientôt pour une nouvelle visite insolite !
Clo & Clem
1 commentaire
Très sympa ces itinéraires de street art. Le Banksy tunnel a l’air vraiment sympa. La prochaine fois que nous irons à Londres, nous irons découvrir ce tunnel.