Durant plus de deux ans, nous avons parcouru le monde avec nos sacs à dos. Nous avons vécu une aventure intense et humaine.
Même si tous les pays que nous avons visité étaient différents, même si les religions, les cultures, les langues ne se ressemblaient pas, on a trouvé dans chaque partie du monde un élément commun : la gentillesse des gens !
Qu’importe la richesse, la religion, la couleur de leur peau, la politique du gouvernement dans le pays, on a rencontré partout des personnes merveilleuses, beaucoup plus que de personnes mal intentionnées.
On ne compte pas plus le nombre de fois où des inconnus nous ont accueillis en couchsurfing, à l’improviste, ici en France, ou ailleurs dans le monde.
En ces temps difficiles, où les guerres et les barbaries inondent les informations, on a voulu vous raconter quelques histoires positives que nous avons vécues durant ces deux dernières années. Des petits gestes spontanés qui prouvent que le monde est rempli de belles personnes.
Du positif, de l’entraide, de l’amour, de l’espoir.
La première histoire qu’on a souhaité vous raconter se déroule en Inde.
Notre dernier séjour dans ce pays a été difficile, à cause notamment de notre accident de bus et l’attentat à notre arrivée à Bengalore. Nous n’avons pas eu le temps de vous raconter nos belles rencontres dans ce pays. C’est le moment.
Durant notre séjour à Mumbai, nous décidons de visiter le Crawford Market, un marché musulman. L’allée centrale est bondée de monde. Nous avons peine à circuler. La chaleur est étouffante. Tout d’un coup, Clo fait un malaise. Des hommes, témoins de la scène, la portent jusqu’à la première boutique. Le gérant, un musulman, allume la clim à fond, et envoie un homme nous chercher de l’eau, des sodas, et des gâteaux. Nous restons avec lui le temps pour Clo d’aller mieux. Ces hommes auraient très bien pu nous ignorer, et pourtant, généreusement, spontanément, ils ont fait le choix de nous aider.
Toujours en Inde. Alors que nous souhaitons prendre un train pour rejoindre un petit village isolé dans les montagnes, nous apprenons que les sacs à dos sont interdits. Or, nous sommes chargés comme des mulets. Seule solution, nous devons trouver quelqu’un qui accepterait de nous garder nos sacs le temps de notre retraite. Une jeune homme qui nous voit tourner dans les petites ruelles vient nous voir. On lui epxlique notre problème, et tout de suite il nous propose d’aller chez lui. Lui et sa famille habitent dans une petite maison composée de deux pièces : une chambre où ils dorment tous ensemble, et une cuisine. Nous leur proposons de l’argent, mais ils refusent. Ils font ça pour nous aider, et ne veulent aucune contrepartie. Quelques jours plus tard, alors que nous revenons chercher nos sacs, la maman de famille nous a préparé un merveilleux repas.
La troisième histoire nous emmène en Iran.
Vous savez à quel point on a adoré ce pays : la cuisine, les paysages, mais surtout les Iraniens ! Un soir de tempête de neige dans le sud de l’Iran, nous nous sommes retrouvés bloqués à la gare routière. C’était juste avant de quitter le pays, nous n’avions plus d’argent. Les Iraniens qui devaient prendre le bus avec nous, et qui étaient également bloqués, ont téléphoné à droite et à gauche pour nous trouver des solutions. Une famille se présente à nous et nous propose de nous heberger. Comme il n’y a plus aucun bus en circulation, un homme propose de nous conduire. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés deux jours dans une famille de réfugiés afghans. Alors même qu’ils ne parlaient pas anglais, ils n’ont pas hésité une seconde à nous accueillir chez eux.
Pour l’histoire suivante, on s’en va dans le train au Kazakhstan.
Alors que nous discutons tranquillement dans le train à couchettes, une femme surgit de nulle-part et prend Clo dans ses bras avant de l’embrasser sur le front. Elle sort de son panier un festin qu’elle pose devant nous : des patates, des steaks hachés, du pain, et même des bonbons ! Elle nous sourie, nous dit quelques mots en russe, et s’en va après avoir déposé un nouveau baiser sur le front de Clo. Geste sponstané de gentillesse 🙂
En parlant de gentillesse spontanée, voici un exemple chez les Ouïghours en Chine.
Nous ne sommes pas souvent malades. Mais ce soir là, Clo avait la grippe. Nous devons nous rendre à Xining par un train de nuit, mais il n’y a plus de place en couchette. Les seuls sièges que nous réussissons à avoir sont en banquette. En pleine nuit, la fièvre de Clo continue de monter. Voyant qu’elle se sent vraiment mal, les passagers fouillent dans leurs sacs à la recherche de médicaments. Et très vite, c’est une pharmacie complète qui se constitue devant elle. Alors que le train est bondé, d’autres passagers n’hésitent pas à laisser leur place afin que Clo puisse s’allonger.
La gentillesse des gens se manifeste aussi par de petits gestes anodins : un inconnu qui nous paye nos tickets de bus sans qu’on lui demande quoi que ce soit, une inconnue qui nous paye le taxi alors qu’on lui demande juste notre route… La liste est très longue. Mais pour conclure, on a envie de vous laisser la parole :
Racontez-nous des histoires positives, que ce soit en voyage ou en bas de chez vous.
8 commentaires
Hello les amis!
ça fait du bien de vous lire, pour ma petite histoire, j’ai fait mon premier festival du féminin en octobre, j’étais complétement perdue, dés le premier atelier j’ai découvert la compassion, l’entraide, la découverte de l’autre, la sororité, depuis que c’est fini je suis pleine d’espoir.
Merci pour cet article, Il est plus nécessaire que jamais de parler d’amour et d’humanité. Nos voyages doivent continuer, malgré la colère, la peine et l’impuissance de ces dernier jours. L’amour vaincra, hein dit ?!
Une jolie histoire que j’ai vécue entre Odda et Trondheim, en Norvège.
Je voyage uniquement sans argent, en faisant du stop, en dormant chez l’habitant et en pêchant pour me nourrir. Cette nuit là, je n’avais trouvé personne pour m’héberger donc j’ai décidé de continuer à faire du stop même la « nuit » (il faisait encore bien jour) et après plus de six heures d’attente une voiture s’est enfin arrêtée, je n’y croyais pas, j’étais en larmes et mes membres frigorifiés m’empêchaient de bouger. Un couple de pêcheurs m’a aidé à monter dans leur voiture et ils m’ont ramenée chez eux, m’ont enroulée de couverture et m’ont placée devant la cheminée. Le lendemain, j’avais une angine, une otite et 39 de fièvre. Je me sentais mourir. J’ai passé deux semaines chez eux où ils m’ont tout donné. Des dizaines d’heures de sommeil dans un bon lit, aux médicaments qui m’étaient devenus indispensables, je pense que ces deux personnes m’ont sauvé la vie, gratuitement, sans jamais rien attendre en retour.
Un peu plus haut en Norvège vers Mo i Rana
L’histoire commence un peu comme la précédente, n’ayant pas trouvé de lit pour la nuit, j’ai décidé de continuer à faire du stop, (cette fois-ci enroulée dans un sac de couchage avec dix mille couches pour ne plus me retrouver malade comme un chien.) Vers 23h une voiture s’arrête et un homme me dit: « I’m ok to help you if you’re able to fuck ». Sans aucune fioriture, aussi brutalement que ça. C’est la première fois, de tous mes voyages confondus, qu’on me faisait une proposition pareille. J’ai d’abord été sous le choc, j’ai refusé très (trop ?) poliment et il est parti sans histoire. Je sais qu’il ne s’est « rien » passé, mais j’étais paniquée. J’ai été me réfugier dans une station-service en me disant que ça serait plus sûr. Après quelques minutes, le jeune caissier de la station vient me voir en me demandant ce qui m’arrive. Je lui raconte toute l’histoire et il appelle directement de ses connaissances pour me trouver un lit pour la nuit. Entre-temps, il m’offre mille et une chose du magasin (il allait bientôt fermer et une bonne partie des denrées auraient été jetées). Je n’avais rien mangé depuis deux jours, j’ai dévoré quatre hot-dogs avec amour et passion, et l’un de ses amis est arrivé. Un petit blond de 18 ans, tellement gentil. Toute sa famille était en voyage à Oslo et il m’a laissé la plus belle/grande chambre. On a passé la nuit à regarder des séries TV et à parler de tout et rien. Il m’a raconté que quelques semaines auparavant il a accueilli deux jeunes en couchsurfing qui l’ont agressé et volé tous les bijoux de sa mère. J’étais choquée d’apprendre ça, sachant que quand son ami l’a appelé pour m’aider, il n’a pas hésité une seconde. J’ai trouvé ça vraiment beau.
Hello les Globes Trotters!
Pour ma part c’est à Kyoto, au Japon que j’ai été surpris…
Nous attendions le bus, ma femme, ma fille et moi.
Avec nous à l’arrêt 2 japonaises de 40 et 60 ans environ…
Nous n’avions pas prévu de rester tard dehors mais c’était le cas ce jour là et la température de ce mois d’Avril étant encore fraîche, les filles commençaient à ressentir le froid…
Spontanément la femme de 40 ans a proposé sa veste à ma fille!
Arrive alors un bus, celui que ces dames japonaises devait prendre.
Sans plus de manière elles ont commencé à se diriger vers le bus en faisant comprendre par signe à ma fille qu’elle pouvait garder la veste!!!!
Quelle gentille attention n’est ce pas? 🙂
Nous avons refusé très poliment mais qu’on ne viennent plus me dire que les japonais sont sans coeur et froids! 😀
Belle initiative, merci.
Mon anecdote se déroule au Canada à Canmore où je suis restée coincée 3 jours à cause d’inondations. Tout les hôtels sont pleins ou hors de prix. J’ai donc lancé un appel à l’aide sur Couchsurfing et eu une réponse très rapidement. Nous avons alors été hébergés et chouchoutés 3 jours, sans rien demandé en retour, dans un petit paradis après nos deux mois de camping sauvage.
J’ai aussi un fort souvenir en Irlande où j’ai été ébouillantée par accident au visage, mon hôte m’a déposée dans une clinique avec mon amie et est parti. Seulement, c’était pas le bon endroit pour ce genre de soin. La secrétaire n’a pas hésité à quitter son travail pour m’emmener à l’hôpital avec sa propre voiture !
J’en ai tellement d’autres en fait !
Merci pour cet article plein d’optimisme: ça fait du bien! Lors de nos différents voyages, nous avons toujours vécu de belles rencontres, mais si je ne devais choisir qu’une anecdote, c’est lorsqu’on s’est retrouvé invité à un mariage indien à Jaipur. Nous étions à la recherche d’un boui boui où s’attabler, lorsque le cortège d’un futur marié est passé à côté de nous, sans que l’on ne comprenne pourquoi, on s’est retrouvé par la suite dans l’espace de cérémonie. On a été pris en photo avec les mariés, on a mangé, on a discuté, bref, une très belle rencontre!
Une jolie bouffée d’air en ces semaines sombres que nous avons connues dernièrement et ça fait du bien de se rappeler que oui grâce aux rencontres on passe avant tout de supers moments et cela reste vrai peu importe ses origines 🙂 Merci à vous deux pour ce beau message d’optimisme !
Pour moi ce sera aussi en Inde, juste après les attentats de Paris.
Nous étions dans un magasin d’artisanat local.
Nous venions d’avoir les nouvelles des attentats et je reçois un message qui me bouleverse. J’eclate en sanglots d’un coup et là en me dirigeant vers la sortie, quelqu’un m’arrête. C’est un des gérants du magasin qui a vu ma réaction. Il me prend dans ses bras et m’isole dans une pièce calme. Il me pose des questions, il est extrêmement compatissant, m’apporte une bouteille d’eau, me donne des compresses fraîches mais surtout il me tend son téléphone et me dit « appelez qui vous voulez, même en France, autant que vous voulez, je vous l’offre ».
Il a compris ma douleur et m’a offert le plus beau des cadeaux : parler avec les miens.
Bien sûr j’ai eu le droit au traditionnel selfie indien 🙂
Un vrai bonheur dans ces moments de douleur. Merci mon meilleur ami indien ! (Joke entre lui et moi ^^).
Mon histoire se passe au Japon ! J’avais oublié mon portefeuille dans un café et j’étais stressée comme tout. Deux jeunes garçons m’ont gentiment proposé de me reconduire au café et ils n’ont rien voulu en échange. J’ai bien évidemment récupéré mes affaires, il n’y avait rien qui manquait !