Direction Rajasthan : randonnée en dromadaire dans le désert du Thar
Arrivé à New Delhi depuis à peine une semaine, nous sommes déjà pressés de partir à la découverte de cet immense pays-continent. Le Rajasthan, tout proche, nous promet déjà de belles aventures entre désert du Thar et palais de Maharajas.
Notre première destination est Jaisalmer, aux portes du désert du Thar, à 1000 km de Delhi.
Comment aller de New Delhi à Jaisalmer ?
Pour aller à Jaisalmer depuis New Delhi, rendre, le plus simple est de prendre le train. Modernisé et développé au temps du colonialisme anglais, il s’agit du moyen de transport le plus sûr et l’un des moins chers. Pour un voyage de 1000 km, les prix varient de 50 euros (en première classe, en couchette climatisée) à 4 euros (en dernière classe, dans un wagon bondé et surchauffé).
Pour ce premier voyage, nous avons 20 heures de trajet et nous décidons de nous installer en avant-dernière classe : la “sleeper class“ (des couchettes non climatisées). Notre “hôtel à roulette“ n’est certainement pas des plus confortables et il arrive parfois que le wagon soit envahi d’indiens sans réservation, mais pour 8 euros, le rapport qualité/prix reste imbattable.
Où dormir à Jaisalmer ?
Après avoir dormi tant bien que mal, nous arrivons enfin à Jaisalmer, aux portes du désert du Thar. Mais les chauffeurs de rickshaws n’ont pas de pitié pour des petits Français encore groggys par 20 heures de train. Chacun se bat pour nous emmener dans un hôtel (et ainsi toucher une belle commission), mais nous savons déjà où nous allons loger : l’hôtel Renuka (le moins cher du guide). L’hôtel est agréable, le personnel accueillant et la rue calme. Bien évidemment, la chambre est minuscule et la salle de bain sommaire, mais pour moins de 5 euros la nuit en chambre double, on ne va pas se plaindre…
Visiter Jaisalmer, le fort aux portes du désert du Thar
Aussitôt arrivés, nous ne voulons pas perdre de temps et partons en direction du fort de Jaisalmer. Et pour une première visite, c‘est une belle visite. De l’extérieur, nous le trouvons majestueux. Mais ce n’est pas seulement une belle coquille vide. A l’intérieur, les maisons aux murs finement sculptés forment un dédale de petites ruelles magnifiques.
En revenant à notre hôtel, nous nous trompons de route. Alors que nous ne sommes qu’à quelques mètres seulement du fort, nous nous retrouvons dans des rues absolument désertées par les touristes. Pas de magasin, pas de restaurant, pas de cybercafé, pas de monument. Nous parcourons les rues de la vraie ville de Jaisalmer. Nous comprenons alors qu’il suffit de dévier de quelques mètres du “circuit touristique“ pour découvrir une Inde beaucoup plus authentique.
Mais vous vous en doutez probablement, nous n’avons pas parcouru 1000 km uniquement pour le fort de Jaisalmer …
Randonnée à dos de dromadaire dans le désert du Thar
Le lendemain matin, nous partons en jeep vers le désert du Thar. Arrivés à destination, nous sommes accueillis par nos 3 sympathiques guides et leurs 5 dromadaires. Nous comprenons alors que nos guides vont faire le trajet à pieds. Le rythme de marche s’annonce paisible : cela reste du tourisme.
Nous partons tranquillement sur nos montures. Nous imaginions un désert de dunes, mais nous traversons des paysages qui ressemblent à ceux des westerns. Une fois bien positionnés sur nos selles, la balade est très agréable et reposante.
Notre première halte a lieu près d’un puit. Nos guides en extraient une eau jaunâtre. Alors que nous pensions qu’il s’agissait de l’eau pour les animaux, nous découvrons surpris qu’elle est en fait destinée à nos guides. Pour nous, pauvres petits occidentaux, des bidons d’eau saine sont transportés. Ouf !
Notre deuxième arrêt est la pause déjeuner. En deux temps trois mouvements, nos guides allument un feu, sortent des casseroles et nous préparent au milieu du désert un délicieux repas indien.
Repartis pour quelques heures de dromadaires, les premières douleurs se font sentir au niveau des jambes. la selle empêche l’arrivée du sang dans les membres inférieurs et chaque pas renforce le mal. L’arrivée au campement est une petite délivrance. D’autant plus que nous bivouaquons dans de vraies dunes de sables, un rêve d’enfant 🙂
Nous finissons la soirée autour d’un feu de camp avec les chants de nos guides, puis nous partons nous coucher à la belle étoile. Loin de toute lumière parasite, nous nous endormons face à un ciel illuminé de millions d’étoiles.
Le chemin du retour s’avère par contre être un vrai supplice pour nos pauvres jambes. Toutes les pauses sont attendues, priées, suppliées. A l’heure du déjeuner, nous nous arrêtons près d’une petite maison en ruine. Nous sommes stupéfaits d’y découvrir une famille entière. Le père, armé d’un vieux fusil, garde son champ. On se croirait véritablement revenus en plein moyen âge.
C’est avec un grand un soulagement que nous finissons notre petite aventure dans le désert, la douleur dans nos jambes étant devenue insupportable. Après avoir remercié chaudement nos guides, nous repartons en jeep direction une bonne douche !
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Clo & Clem