Lors de notre précédent voyage au Japon, juste après Okinawa, nous avons décidé de prolonger notre voyage pour profiter de la floraison des cerisiers. En faisant quelques recherches sur internet sur les endroits où voir des cerisiers en fleurs au Japon, nous avions noté Himeji en haut de la liste. Mais fin mars, la floraison n’avait pas encore commencé. Après Osaka et Kyoto, nous avons donc visité Tokyo et le Mont Fuji et sommes rentrés en France au moment où la floraison commençait tout juste. Himeji était donc un rendez-vous raté pour nous. Cette fois, après avoir visité Kobe et Okayama, nous ne pouvions pas passer à côté d’Himeji sans nous arrêter. Nous avons donc passé une journée à Himeji où nous avons visité le château et le jardin de Koko-en.
Visiter le château d’Himeji
On ne peut pas visiter Himeji sans aller voir son château. D’ailleurs, le château d’Himeji, perché en haut d’une colline, est le point le plus haut de la ville.
Le château d’Himeji a été construit au début du 17ème siècle. C’est l’un des douze derniers châteaux en bois du Japon à ne pas avoir été détruits. Le château d’Himeji est d’ailleurs classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Après avoir visité le château noir d’Okayama surnommé « le château du corbeau », nous visitons le château blanc d’Himeji, surnommé « le château du héron ».
Le château surplombe vraiment la ville. Une fois dans le parc du château, on doit emprunter les petites allées qui montent jusqu’au donjon. En cas d’attaque, le château d’Himeji était imprenable parce que les petites allées qui forment un véritable labyrinthe se rétrécissent au fur et à mesure de la montée et des nombreuses portent ralentissent la progression des assaillants. Les ennemis pouvaient donc difficilement passer. Véritable ouvrage défensif, le château n’a d’ailleurs jamais été attaqué. Grâce à une grande capacité de stockage de riz, de sel et d’eau, le château pouvait tenir en cas de siège. C’est là où habitait le seigneur (Daimyō) avec sa famille. Un des bâtiments est d’ailleurs réservé à la princesse et aux femmes qui dormaient séparément. En empruntant un très long corridor de 240 mètres (appelé le Hyakken-Rouka), on accède aux chambres de la princesse Sen et des servantes.
Nous avons beaucoup aimé notre visite du château car contrairement à celui d’Okayama qui a été détruit pendant la Seconde Guerre mondiale avant d’être reconstruit dans les années 60 avec un ascenseur, le château d’Himeji est vraiment d’origine. Nous avons été impressionnés par l’intérieur du château qui est entièrement en bois. Le donjon du château fait 6 étages et la montée se fait uniquement par les escaliers qui sont de plus en plus abruptes et étroits car, en cas d’attaque, le seigneur montait au dernier étage et les étages supérieurs devaient donc être de moins en moins accessibles.
Visiter le jardin de Koko-en
Juste à côté du château d’Himeji, ne manquez pas le magnifique jardin japonais de Koko-en. Inuguré en 1992 pour le centième anniversaire de la ville, le jardin Koko-en a été construit sur le site des anciennes maisons des samuraïs.
Koko-en est constitué de 9 espaces différentes aménagés selon les techniques anciennes de jardinages de l’époque Edo.
Le jardin est magnifique et très bien entretenu. On y trouve toutes les caractéristiques d’un jardin japonais : une maison de thé, une cascade, étangs avec des poissons, pierres, arbres typiques comme les pins, les cerisiers, les bambou set les érables japonais.
Où manger à Himeji ? Coup de coeur pour la brasserie de saké Nadagiku Shuzo
À l’origine, la brasserie de sake Nadagiku Shuzo produisait du saké en quantité industrielle. Mais depuis quelques décennies, la brasserie a arrêté la production de masse en misant sur la qualité plutôt que la quantité. Depuis 2004, c’est la fille , Misa Kawaishi, qui est toji (chef brasseur), ce qui est extrêmement rare au Japon.
Nous avion déjà visité une brasserie de saké à Kobe mais l’originalité de Nadagiku Shuzo c’est qu’il y a des restaurants directement sur place. Vu qu’ils ne produisent plus de grandes quantités de saké, les salles de production ont été transformées en 5 restaurants.
Nous avons mangé dans le restaurant Maegura qui propose une spécialité très populaire ici au Japon : le Gyunabe, également appelé le Sukiyaki. C’est un bouillon de légumes cuits avec des tranches fines de viande de bœuf dans une sauce à base de soja, de sucre, de mirin (alcool de riz très doux) et de saké. On y trouve des champignons, du chou, du tofu mais aussi des pâtes. Une fois les aliments cuits, on les trempe dans un bol d’œuf battu cru. Le restaurant propose un menu avec un verre de saké et du tofu préparé directement dans la brasserie de saké. Nous ne sommes pas de grands amateurs de tofu mais celui-ci est vraiment délicieux !
Si vous allez à Himeji, n’hésitez pas à tester !
On espère que cet article vous aidera à organiser votre journée à Himeji. Si vous avez des recommandations à faire, n’hésitez pas à nous laisser un commentaire 🙂
A bientôt pour de nouvelles aventures !
Clo & Clem