La Route des Grandes Alpes à vélo est un défi qui était jusqu’à présent réservé aux cyclistes chevronnés. La Route des Grandes Alpes du lac Léman à la Méditerranée passe par de nombreux cols mythiques tels que le col de la Colombière, du Cormet de Roselend, le col de l’Iseran, du Galibier ou encore le col de l’Izoard…
Cet été, grâce à nos vélos à assistance électrique, nous avons parcouru cette route panoramique de 720 km en itinérance, de Thonon-les-Bains à Nice durant 2 semaines. La démocratisation des VAE rend accessible au plus grand nombre ces paysages des Alpes à couper le souffle. De la Haute-Savoie aux Alpes-Maritimes, nous avons ainsi traversé à vélo de magnifiques massifs comme les massifs du Chablais, du Beaufortain, de la Vanoise, des Cerces, du Queyras, de l’Ubaye et du Mercantour.
Voici l’itinéraire de la Route des Grandes Alpes à vélo en 14 jours.
Jour 1 : Notre arrivée à Thonon-les-Bains
C’est à Thonon-les-Bains, sur les rives du lac Léman, que débute notre voyage sur la Route des Grandes Alpes à vélo. Cet itinéraire touristique imaginée par le Touring Club de France a vu le jour au début du XXè siècle. L’itinéraire initial arrivait à Menton, mais depuis 2012, l’arrivée officielle est à Nice.
Thonon-les-Bains se trouve à moins de 4h30 de Paris. Nous avons pris le TGV de la Gare de Lyon à Bellegarde-sur-Valserine puis un TER jusqu’à Thonon-les-Bains.
Quelques conseils avant le départ :
Comme la route des Grandes Alpes passe par 18 cols (selon l’itinéraire choisi), elle n’est accessible que lorsque ces cols sont ouverts, c’est à dire après la fonte des neiges, de la mi-juin à octobre.
Faut-il être sportif ou faire une préparation spéciale avant de faire la Route des Grandes Alpes à vélo ?
En voyageant avec des vélos à assistance électrique, la montée des cols de la Route des Grandes Alpes à vélo n’est plus un défi réservé uniquement aux cyclistes surentraînés. Les moins sportifs peuvent aussi profiter des magnifiques paysages alpins à vélo ! Les VAE ont différents niveaux d’assistance, vous pouvez donc adapter l’aide en fonction de la difficulté que vous souhaitez.
Nous décidons de faire la Route des Grandes Alpes à vélo en 2 semaines en allant directement à Nice, sans passer par Menton. Nous ne sommes ni l’un ni l’autre de grands sportifs. Si vous avez de bonnes capacités physiques, vous pouvez choisir de faire le Route des Grandes Alpes en moins d’une semaine et/ou avec des vélos sans assistance électrique. mais notre but n’est pas de faire un exploit. Nous ne souhaitons pas faire du vélo toute la journée. Nous voulons profiter pleinement du voyage en itinérance de station en station tout en ayant suffisamment le temps tous les jours pour faire des activités différentes et des visites.
Jour 2 : Départ pour la Route des Grandes Alpes à vélo à assistance électrique
Le point de départ de la Route des Grandes Alpes se trouve sur la place de la Mairie. Nous y retrouvons Sylvain, moniteur cycliste MCF. Il nous aide à régler nos vélos et nous donne des précieux conseils pour le voyage qui nous attend. Nous prenons ensuite la route pour les Gets.
Cette première étape n’est qu’une mise en jambes car c’est une étape courte de 40km (environ 3h30). Elle nous permet de nous familiariser avec les VAE tout en vérifiant si la répartition des affaires dans nos sacoches est équilibrée. La montée se fait en douceur dans la forêt. La température avoisine les 30 degrés. La chaleur ajoute une difficulté à ne pas sous-estimer. Il faut donc adapter ses réserves d’eau en fonction de la météo. Heureusement, tout au long du voyage jusqu’à Nice, la Route des Grandes Alpes permet de passer par de nombreux villages.
Sur la route vers les Gets, vous pouvez vous arrêter aux Gorges du pont du diable.
Que faire aux Gets ? Activités et bonnes adresses
Nous arrivons en milieu d’après-midi aux Gets.
Les Gets est la première station de notre voyage en itinérance jusqu’à Nice. C’est une petite station familiale réputée pour la pratique du VTT depuis 1992 ! Le Bikepark des Gets fait d’ailleurs partie du plus grand terrain de jeu d’Europe pour les débutants et les confirmés. Il y a plus d’une centaine de pistes balisées et sécurisées.
La station est labellisée « Accueil vélo ». Notre hôtel, La Marmotte, dispose d’un local spécial pour les vélos. C’est d’ailleurs tout l’intérêt de dormir en station durant le voyage : avoir un local sécurisé où mettre nos vélos la nuit et une chambre avec l’électricité pour pouvoir recharger nos batteries.
Dans les hauteurs de la station, on peut se baigner au Lac des Écoles et s’amuser avec les installations gonflables du Parc Wibit composé d’une trentaine de modules sur l’eau avec des parcours d’obstacles, un toboggan géant, un mur d’escalade… Juste à côté du lac, nous nous rendons à l’Aventure Parc pour faire de l’accrobranche. Il y a 7 parcours avec des niveaux de difficulté allant de facile à expert. Perchés dans les arbres, nous faisons le plein de sensations fortes avec les tyroliennes.
En fin de journée, après tous ces efforts, nous profitons de la piscine et du jacuzzi de notre hôtel.
Jour 3 : Des Gets au Grand-Bornand, notre première difficulté : le col de la Colombière
Nous débutons la deuxième journée sur la Route des Grandes Alpes à vélo par une grande descente de 20km. Ce n’est qu’à Scionzier, près de Cluses, que les choses sérieuses commencent avec la montée de notre premier grand col : le col de la Colombière à 1613 m d’altitude.
Le col de la Colombière est long de 17,3km et débute à 486 m. Le pourcentage moyen est de 6,5% mais le début monte doucement pour finir par une pente particulièrement difficile !
Arrêterez-vous au Reposoir pour déjeuner. La deuxième partie de la montée est beaucoup plus sportive avec des lacets et des pentes qui vont jusqu’à 11,5% ! N’hésitez pas à augmenter l’assistance électrique de vos vélos car après le col, ça n’est que de la descente jusqu’au Grand Bornand.
Même si l’étape est difficile, les paysages valent l’effort. Nous faisons beaucoup de pauses pour prendre des photos mais aussi (on l’avoue) pour reprendre notre souffle.
Que faire au Grand-Bornand ? Activités et bonnes adresses
Nous arrivons au Grand-Bornand en fin d’après-midi. Même si nous ne sommes pas restés longtemps, nous avons adoré le Grand-Bornand car ça n’est pas qu’une station, c’est aussi (et surtout) un village historique authentique avec de nombreux chalets traditionnels en bois. Il y a plus de 400 chalets centenaires dont le plus ancien date de 1664 ! Notre hôtel les Ecureuils a su mélanger la modernité et cette tradition du chalet dans la présentation des chambres. Par ailleurs, le Grand-Bornand est la première commune agricole du département. Les 65 exploitations fabriquent le fameux reblochon fermier, une spécialité née ici-même au 13ème siècle, dans les alpages des vallées de Thônes en Haute-Savoie.
Nous n’avons pas eu le temps de faire des randonnées car nous avions prévu de faire du parapente pour profiter de magnifiques vues sur la chaîne des Aravis. Malheureusement, notre baptême a finalement été annulé à la dernière seconde à cause d’un orage menaçant. À la place, nous avons pris un goûter à la guinguette de l’Esperluette, un des lieux alternatifs du village. L’Esperluette est bar/restaurant éphémère qui est sur les pistes en hiver et près de la rivière du Borne en été. On peut y boire des bières locales bio, y manger de délicieux desserts maison et des glaces artisanales.
Jour 4 : Du Grand-Bornand à Arêches-Beaufort, 2 cols en une journée : le col des Aravis et le col des Saisies
Cette 3ème étape entre le Grand-Bornand et Arêches-Beaufort est plus longue que les 2 premières mais notre endurance physique s’améliore de jour en jour. Cette fois, nous passons par 2 cols : le col des Aravis et le col des Saisies. Sur la route, ne manquez pas la petite chapelle des Aravis dédiée à Sainte Anne. Elle a été construite en 1624.
Depuis le col des Aravis, vous pouvez également admirer le massif du Mont Blanc. Le paysage est vraiment magnifique ! En revanche, le col des Saisies est moins sauvage car le col est au milieu de la station du même nom.
Nous descendons ensuite jusqu’à la station d’Arêches-Beaufort, dans le Beaufortain.
Que faire à la station d’Arêches-Beaufort ? Activités et bonnes adresses
Notre hôtel, l’hôtel du Grand-Mont, se situe dans le joli village de Beaufort. Le Grand-Bornand avait le reblochon, ici, dans la vallée juste à côté, ils ont le Beaufort ! Vous pouvez visiter la coopérative Laitière Du Beaufortain pour savoir comment est fabriqué le Beaufort.
De passage à Arêches, ne manquez surtout pas l’alpage du Cuvy. C’est notre énorme coup de coeur ! Mireille et Serge Blanc-Gonnet sont deux producteurs. L’été, Mireille monte dans l’alpage du Cuvy et accueille les visiteurs pour le goûter mais aussi pour repas et la nuit. On peut assister à la traite et pour les plus courageux, en plus des chambres dans l’alpage, il y a un lit dehors en pleine nature pour dormir à la belle étoile !
L’alpage du Cuvy dispose d’une vue panoramique sur le Mont Blanc. Nous avons pu y manger le goûter typique du Beaufortain à base de produits qui proviennent de la ferme : du chocolat chaud et du beaufort faits avec le lait de la ferme, des confitures faites par Mireille et même la charcuterie préparée directement sur place !
Pour s’y rendre : Attention, avant toute chose, il est impératif de contacter Mireille au 0683124482 pour faire une réservation. Depuis Arêches, il faut prendre le télésiège du Grand-Mont. On peut aussi y monter à pieds depuis la piste du Grand-Mont (il faut compter 1h30 pour les bons marcheurs). Si vous avez un 4×4, il faut suivre la piste forestière de la Grande-Paraz, depuis les Envers.
Jour 5 : D’Arêches-Beaufort aux Arcs : le magnifique Cormet de Roseland
Après plusieurs jours de beau temps, la pluie s’invite durant l’une de nos étapes et c’est malheureusement sur l’étape qui devait être la plus belle.
Nous quittons Arêches-Beaufort sous le soleil mais le mauvais temps nous attrape très vite. La montagne l’été c’est aussi une météo changeante. Il faut donc bien s’équiper avec des vêtements chauds et imperméables.
La route entre Beaufort et Bourg-Saint-Maurice est assez courte. Malgré la mauvaise météo , nous prenons le temps de nous arrêter au Lac du barrage de Roseland. Pour la petite histoire, la Chapelle de Roselend qui domine le lac a été déplacée et reconstruite pierre par pierre par les habitants du village de Roselend avant que celui-ci ne soit submergé par les eaux. En effet, le hameau de Roselend fut engloutis le 6 mai 1960 avec la construction du barrage.
Que faire à la station des Arcs ? Activités et bonnes adresses
Nous arrivons à Bourg-Saint-Maurice (le village historique des Arcs) en début d’après-midi. Avec sa base internationale de canoë-kayak, Bourg Saint Maurice est le lieu incontournable des sports en eau vive. Comme le débit de l’Isère est soumis à un barrage, le niveau de l’eau ne change pas même quand il pleut. Nous partons donc faire du rafting à la Base internationale d’eau vive.
Le rafting consiste à naviguer sur une rivière avec des rapides à bord d’une embarcation gonflable. La descente Intégrale de l’Isère sur 22km dure environ 2h30 et se termine par les magnifiques gorges de la Pucelle.
Après notre journée sportive à pédaler et à pagayer, nous retrouvons notre joli refuge en ville. En plein coeur de Bourg-saint-Maurice, Refuges en ville propose des hébergements cosy en bois avec de grandes baies vitrées. C’est le lieu idéal pour se détendre après une journée chargée. Nous en profitons même pour tester la réflexologie plantaire. Il s’agit d’un massage des pieds qui localise et débloque les tensions sur l’ensemble de notre corps. L’activité parfaite pour repartir du bon pieds le lendemain 🙂
Jour 6 : Des Arcs à Val d’Isère, nous tombons amoureux des lacs d’altitude
Le beau temps est de retour, nous pouvons à nouveau apprécier les paysages à couper le souffle des Alpes. Comme l’étape est très courte (seulement 30km !), nous arrivons très tôt à la station de Val d’Isère. Sur la route, nous passons près du lac du barrage du Chevril. Il y a également de nombreux tunnels à traverser. il est donc important d’avoir de bons éclairages sur les vélos.
C’est sur cette étape entre les Arcs et Val d’Isère que nous avons eu le plus de circulation de voitures ! La Route des Grandes Alpes peut aussi se faire en road trip à moto ou en voiture mais aussi à pied par la Grande Traversée des Alpes. Il faut donc partager la route.
Où dormir à Val d’Isère ?
Nous avons passé la nuit à l’hôtel Avancher à Val d’Isère. L’hôtel Avancher a été entièrement reconstruit en 2017. Les chambres gardent un esprit chalet mais elles ont été modernisées. Ne manquez surtout pas le restaurant réputé pour les spécialités montagnardes !
L’hôtel est spécialement équipé pour accueillir les cyclistes car il y a un vrai local sécurisé au sous-sol.
Que faire à Val d’Isère ?
- Visiter le village de Val d’Isère : Val d’Isère est une station, mais c’est aussi un magnifique village. Dans le centre historique, on peut se promener dans les ruelles à la découverte de magnifiques chalets traditionnels faits avec de la pierre et des lauzes. Petite anecdote : certains chalets anciens ont 2 portes : l’une qui servait l’été et l’autre en hauteur pour l’hiver lorsqu’il y avait de la neige. Quand on marche dans le centre historique, on a encore l’impression d’être dans un petit village.
- Lac de l’Ouillette : le lac de l’Ouillette est situé à 2500 mètres d’altitude ! C’est le lieu parfait pour faire quelques randonnées et/ou pour profiter de la terrasse du bar au bord du lac. On peut y accéder en empruntant la remontée mécanique gratuite de Solaise.
- Le Centre AquaSportif : nous terminons notre journée au centre aquasportif de Val d’Isère. Le centre aquasportif est un immense bâtiment avec plusieurs espaces tels que l’espace plage, l’escalade ou encore l’espace Wellness.
Jour 7 : De Val d’Isère à Termignon : passage de la vallée de la Tarentaise à la vallée de la Maurienne par le col de l’Iseran
Le col le l’Iseran est le plus haut col que nous passons sur la Route des Grandes Alpes. Ce n’est pas le plus difficile mais c’est le plus haut col routier de montagne de toutes les Alpes. La route de la cime de la Bonette est plus haute à 2802m, mais ça n’est pas un col. Le col de l’Iseran est donc un incontournable sur la Route des Grandes Alpes !
Les pentes ne sont pas trop raides. Les cyclistes font généralement l’ascension depuis Bourg-Saint-Maurice mais il faut être prêt à affronter une montée de 48km !
L’ascension du col de l’Iseran à vélo depuis Val d’Isère n’est pas particulièrement difficile. Les nombreux lacets permettent d’adoucir les pentes. Les paysages sont splendides et dès le départ nous sommes plongés dans un décor de haute-montagne ! Les 13 derniers kilomètres se font d’ailleurs à plus de 2000m d’altitude !
Une fois le col passé, le paysage change complètement. Les vues sur les glaciers de Haute Maurienne sont magnifiques !
Que faire en Haute Maurienne Vanoise ? Activités et bonnes adresses
La Haute Maurienne est constituée de 7 villages qui sont au coeur du Massif de la Vanoise. Notre hôtel, La Turra, se trouve dans le village de Termignon. Sur la route jusqu’à Termignon, ne manquez pas le village de Bonneval sur Arc, classé parmi les « Plus Beaux Villages de France ».
On trouve en Haute Maurienne un patrimoine naturel exceptionnel avec de nombreux lacs d’altitude et des sites naturels remarquables qui sont accessibles facilement. Vous pouvez par exemple vous rendre au lac du Mont-Cenis à vélo ou en voiture. Si vous aimez randonner, vous pouvez aussi aller au Lac glaciaire du Grand Méan. Cette randonnée fait 14km (soit 6h30) et permet d’accéder au plus près d’un lac de glacier !
Notre hôtel propose de découvrir toute la richesse naturelle de la Haute Maurienne à travers des séjours thématiques. On peut ainsi apprendre à utiliser les plantes et les huiles essentielles, partir à la rencontre de la faune sauvage du parc national de la Vanoise, ou encore apprendre à identifier, cueillir et cuisiner des plantes sauvages.
La dernière spécificité de la Haute Maurienne ce sont les forts de l’Esseillon. C’est une barrière défensive constituée de 5 forts construits au XIXè siècle. Après l’unification de la Savoie à la France en 1860, les forts perdent finalement leur utilité. Il y a plusieurs parcours qui permettent de découvrir le site librement : « Le sentier des bâtisseurs »propose de partir à la découverte de la barrière fortifié grâce à des bornes pédagogiques. La balade dure 4h00.
Jour 8 : De Termignon à Valloire Galibier : après une longue descente, nous montons le col du Télégraphe
L’étape entre Termignon et Valloire Galibier n’est pas très intéressante car de Termignon à Saint Michel de Maurienne, on fait une grande descente de 35km dont 17km en suivant l’A43. L’ascension jusqu’au col du Télégraphe se fait ensuite sur 12 km à 7% en moyenne dans la forêt. La station de Valloire Galibier n’est qu’à 5km du col du Télégraphe.
Que faire à Valloire Galibier ? Activités et bonnes adresses
Après avoir déposé nos affaires et nos vélos à notre hôtel, le Christiania, nous prenons la télécabine du Crêt de la Brive pour monter à 2100 mètres puis nous prenons le télésiège du Lac de la Vieille (attention, le télésiège ne fonctionne pas à la descente). Le lac de la Vieille est accessible l’été pour ceux qui souhaitent pêcher. Pour les amateurs de sensation, il y a aussi une grande tyrolienne (La tyrolienne de l’aigle) qui traverse le lac !
Jour 9 : De Valloire Galibier à Serre-Chevalier : le mythique col du Tour de France sur la Route des Grandes Alpes
Le vélo est devenue une vraie routine pour nous. Tous les matins, nous essayons de quitter l’hôtel vers 8h30 pour arriver assez tôt à la station suivante.
Mais le mauvais temps est de retour sur l’étape entre Valloire Galibier et Serre-Chevalier. Nous décidons donc de partir un peu plus tard en espérant une éclaircie. Même avec des vélos à assistance électrique, le mythique col du Galibier nous impressionne suffisamment et nous préférons l’attaquer dans de bonnes conditions
La montée du col du Galibier (2642 m) débute dès la sortie de Valloire durant 18 km à 6,9% en moyenne. Les paysages changent tout au long des kilomètres.
Une fois qu’on arrive à la ferme du Galibier, on commence à apercevoir le col du Galibier. On a l’impression que la fin approche mais il reste encore 4km ! Ces derniers kilomètres semblent interminables mais les paysages sont vraiment magnifiques ! La montée finale du dernier kilomètre est particulièrement difficile mais la joie d’arriver au bout est indescriptible !
Une fois le col atteint, nous devinons un panorama splendide derrière les nuages. D’ici, on peut voir les glaciers du massif des Écrins.
Que faire à Serre-Chevalier ? Activités et bonnes adresses
Serre-Chevalier dans la vallée de la Guisane, est en bordure du Parc national des Écrins. C’est une grande vallée constituée : d’une ville Briançon, connue pour ses fortifications Vauban inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO, 3 villages phares Chantemerle, Villeneuve et le Monêtier les Bains, et 13 hameaux authentiques.
Nous passons la nuit au gite de Rebanchon, dans le hameau du Casset près de Monêtier les Bains. Après avoir déjeuner à la crêperie de chez Finette, nous nous rendons aux Grands Bains du Monêtier. Les Grands Bains du Monêtier sont constitués de 4500m2 dédiés à la détente. L’eau des grands bains est chauffée naturellement. Elle s’infiltre dans le sol et se réchauffent au contact d’une structure magmatique souterraine pour ressortir à 44°C. Elle ressort chargée de minéraux. Il y a plusieurs bassins dont un à l’extérieur.
Jour 10 : De Serre-Chevalier à Risoul, entre les Écrins et le Queyras par le col de l’Izoard : Les Gorges du Guil nous donnent le vertige
Après la pluie, le beau temps. Le soleil est de retour et nous accompagne pour le passage du col de l’Izoard.
Le col de l’Izoard débute à Besançon. La pente moyenne n’est « que » de 5.71% mais l’étape est longue : la montée se fait sur 20km.
Si comme nous vous n’avez plus de batterie, n’hésitez pas à vous arrêter au refuge Napoléon. Tout le long de la Route des Grandes Alpes, des bornes sont disponibles pour recharger les batteries des VAE. Nous profitons du temps de chargement pour déjeuner. Le refuge Napoléon est à 1km seulement du col de l’Izoard. C’est le lieu idéal pour faire une pause et manger en terrasse tout en appréciant la vue sur les paysages désertiques. Les cols de la Route des Grandes Alpes se suivent mais ne se ressemblent pas.
Après le col de l’Izoard, nous arrivons au Parc Naturel Régional du Queyras. Nous longeons le Guil jusqu’à Guillestre. La route est impressionnante, vertigineuse ! Les gores du Guil nous donnent le vertige !
L’étape s’arrête normalement à Guillestre mais nous continuons jusqu’à la station de Risoul.
Que faire à Risoul ? Activités et bonnes adresses
La station du domaine skiable Risoul – La Forêt Blanche (Station de Risoul 1850) est à 14km de Guillestre. La route monte en lacets.
Nous arrivons en fin de journée à la station, pile avant la fermeture de la Luge Devale ! Cela nous laisse tout juste le temps de faire une descente sur la luge sur rail.
Nous profitons de notre arrêt à Risoul pour faire contrôler nos vélos. La Route des Grandes Alpes à vélo c’est près de 16 000 mètres de dénivelés cumulés. Nous usons donc beaucoup nos freins. Le réparateur change nos plaquettes par précaution.
Jour 11 : De Risoul au Sauze, le col de Vars nous mène à la vallée de l’Ubaye
Après avoir dormi à Risoul, nous redescendons à Guillestre pour rejoindre l’itinéraire officiel de la Route des Grandes Alpes.
Nous commençons à sentir les premiers signes de fatigue. Malgré l’assistance électrique, quand le moral n’est pas là, la journée à pédaler semble interminable ! Clo craque complètement, nous sommes obligés de nous arrêter à plusieurs reprises.
Le paysage jusqu’au col de Vars est vraiment magnifique et de l’autre côté, nous atteignons la haute vallée de l’Ubaye. Un autre refuge Napoléon se trouve à 2km du col.
Une fois que nous passons le col, le paysage et les villages changent complètement de visage. Nous longeons la rivière de l’Ubaye jusqu’à Barcelonnette puis nous montons jusqu’au Sauze. Sur la route, nous nous arrêtons au joli village de Jausiers.
Que faire au Sauze ? Activités et bonnes adresses
Sauze est réputée pour l’observation des chamois et des bouquetins, notamment au Chapeau du Gendarme. La randonnée est accessible en seulement 1h30 depuis le télésiège du Brec mais malheureusement, comme nous arrivons après 17h à la station, le télésiège est fermé.
À côté de Sauze, ne manquez pas Barcelonnette. De nombreux habitants de Barcelonnette (et de la vallée de l’Ubaye) ont immigré au Mexique entre 1850 et 1950. Après avoir fait fortune, certains sont revenus et ont construit des villas. C’est ce qu’on appelle « les villas Mexicaines« . On en trouve également à Jausiers. Barcelonnette est jumelée avec Valle de Bravo au Mexique. Tous les étés au mois d’août, durant une semaine, Barcelonnette met le Mexique à l’honneur, en lui consacrant « Les Fêtes Latino-Mexicaines« .
Jour 12 : De Sauze à Valberg, des marmottes dans le Parc National du Mercantour au col de la Cayolle
La fin de notre voyage à vélo sur la Route des Grandes Alpes approche à grands pas.
Nous quittons le Sauze pour rejoindre la station de Valberg de très bonne heure car c’est notre plus grande étape. Nous devons parcourir plus de 80km dont 2 cols : le col de la Cayolle (2326 m) et le col de Valberg (1669 m).
Juste avant le col de la Cayolle, nous nous arrêtons au Refuge de la Cayolle pour déjeuner.
La route descend ensuite jusqu’à Guillaume à 679 mètres d’altitudes. La montée jusqu’au col de Valberg est honnêtement difficile. Elle se fait sur 12.00 km à 7,32% en moyenne. Heureusement, nous avons une batterie de secours dans nos sacoches. Nous n’hésitons donc pas à utiliser le niveau maximum de l’assistance électrique, d’autant plus que l’orage nous presse.
Que faire à Valberg ? Activités et bonnes adresses
Nous arrivons à Valberg juste avant l’orage. Nous aurions aimé visiter les Gorges du Cians mais le mauvais temps change tous nos plans. Notre hôtel, le Chalet Suisse, dispose d’un Spa. Nous restons donc à l’hôtel pour profiter de l’espace sauna et hammam.
Jour 13 : De Valberg à Valdeblore La Colmiane : la plus grande tyrolienne de France
Valdeblore La Colmiane est la dernière station que nous visitons sur la route des Grandes Alpes.
Durant cette dernière étape, nous passons par 2 cols : le col de la Couillole et le col de Saint Martin. Nous avons quitté les paysages de haute-montagne et, comparé aux précédents cols, le passage de ces 2 cols est un véritable jeu d’enfant !
Nice n’est plus qu’à quelques dizaines de kilomètres, à moins d’une heure en voiture. Nous passons par nos premiers villages perchés. Nous arrivons à Valdeblore La Colmiane en début d’après-midi.
Notre hôtel, l’hôtel de Valdeblore, est au hameau de la Bolline.
Que faire à Valdeblore La Colmiane ? Activités et bonnes adresses
Tout comme dans les différentes stations dans lesquelles nous nous sommes rendus tout au long de ce voyage à vélo, la station de Valdeblore La Colmiane propose différentes activités l’été : de la luge d’été, de la via ferrata…
Pour conclure notre aventure sur les routes des Grandes Alpes, nous décidons de marquer le coup en faisant la plus grande tyrolienne de France ! La tyrolienne de la Colmiane fait 2663 mètres sur 2 lignes : la première tyrolienne fait 1879 mètres et permet de descendre à 130km/h. La deuxième tyrolienne fait 784 mètres et passe au dessus de 2 lacs. C’est vraiment une expérience incroyable !
Jour 14 : De Valdeblore La Colmiane à Nice, la fin de notre aventure sur la Route des Grandes Alpes
La Route des Grandes Alpes continue normalement vers le Col de Turini et le Col de Castillon pour atteindre Menton puis le col d’Eze jusqu’à Nice.
Par manque de temps, nous décidons après Valdeblore La Colmiane d’aller directement à Nice. Nous passons par le village de Lantosque mais la route entre Duranus et Levens étant fermée, nous suivons la Vésubie jusqu’au Var. Nous traversons ensuite le Var au niveau du Pont Saint Charles à La Roquette-sur-Var. A partir de là, il y a une piste cyclable qui mène directement jusqu’à la Promenade des Anglais à Nice.
Notre bilan
Nous avons pédalé pendant 13 jours et avons parcouru plus de 730km au total.
Ce voyage à vélo sur la Route des Grandes Alpes est sans aucune hésitation le plus beau road trip de notre vie ! Nous avons découvert de magnifiques paysages variés qui changeaient énormément d’une vallée à l’autre. La démocratisation des VAE est une chance extraordinaire pour tous ceux qui, comme nous, ne sont pas sportifs. Même si nous avons parfois eu des moments de doute et de fatigue, avec l’aide de l’assistance électrique, l’aventure est resté un véritable plaisir tout le long.
Nous avons également adoré découvrir toutes ces stations et expérimenter les différentes activités. Aucune station ne se ressemblait. Parfois, nous aurions aimé rester plus longtemps pour pouvoir faire des randonnées par exemple. Mais ça nous donnera une bonne excuse pour revenir 🙂
Vous souhaitez faire la Route des Grandes Alpes à vélo en VAE ? Pour en savoir plus :
- France Montagnes
- Move Your Alps
- MCF – Moniteur Cycliste Français
- Tout savoir sur la Route des Grandes Alpes à vélo : préparation et équipement en itinérance
- Notre avis sur le vélo à assistance électrique : VAE LaPierre Overvolt Explorer
À bientôt pour de nouvelles aventures !
Clo & Clem
13 commentaires
730 Km! Bravo à vous! Ça doit être une sacrée aventure et j’avoue que j’aimerais bien le faire aussi. Encore un itinéraire de plus à rajouter dans ma wishlist haha
On pensait pas qu’on puisse faire une grande aventure en France et on avait bien tord ^^ On peut quand même remercier nos montures qui nous ont bien aidé à grimper les cols 🙂
Magnifique aventure ! Elle fait rêver …
Et ce qui est cool c’est qu’elle est en France 😀
Wahou !!! Quel article ! On a envie de prendre un vélo et de s’embarquer dans l’aventure tout de suite ! Sacré itinéraire de 730 km mais vous avez dû en prendre vraiment plein les yeux… vos images sont magnifiques ! On se note cette belle idée pour un de ces étés.
Merci ! Vous pouvez faire le road trip en van aussi 😀
Votre relation de voyage est bien présentée, avec de jolies photos et un commentaire succinct et très agréable à lire!
Merci 🙂
bonjour ! merci pour votre partage. Je n’ai jamais aimer les longs voyages encore moins à pied dans la nature mais avec le confinement j’ai changé d’avis et j’aspire plus a être connecté avec elle. Avant j’aurais réservez sur airbnb balti booking et je serais parti en voiture sans vraiment profiter du paysage et de la route mais mon fils m’a convertit à une manière plus saine de voyager et surtout d’explorer.Malheureusement à cause de la situation on a pas de voyage cette année et vous me donner vraiment l’envie de le faire. Vivement la liberté pour en profiter.Merci à vous vraiment insiprant
J’ai suivit votre parcours sur Youtube, un plaisir de retomber dessus par hasard !
Merci pour le commentaire <3
Bonjour ,
Tout d’abord un grand respect pour ce séjour savamment illustrés. Ca donne plus qu’envi .
Nous souhaitons réalisé du coup l’équivalent des étapes » jour 7 à 9″ (de Val D’Isère à Briançon également en 3 jours)
Pensez vous qu’avec des vélos système Bosch il nous soit possible de passer chacun de ces cols avec une seuls batterie de 500Wh . Nous avons un niveau débutant à intermédiaire et il est difficile d’évaluer si la charge des batteries suffirait à chaque étape ou alors si la recharge en cours de route (ou une batterie additionnel) serait indispensable ?
En vous remerciant pour votre aide et encore une fois merci pour votre partage , ces belles images et la bonne humeur qui vous caractérise à travers votre Vlog
C’est toujours très difficile d’évaluer l’autonomie d’une batterie, surtout pour des étapes de montagne. Ça dépend bien sûr du niveau d’assistance que vous allez utiliser mais aussi de votre façon de pédaler (si vous êtes constant dans votre façon de pédaler vous aurez plus d’autonomie). Ça dépend aussi du poids que vous emmenez (dans vos sacoches, mais aussi votre propre poids ^^).
Dans tous les cas, si nécessaire, vous pouvez facilement recharger sur la route dans les restaurants ou dans les points de recharge gratuit Bosch. En une heure, vous devriez récupérer suffisamment de batterie pour assurer le coup. Par contre, pas besoin de batterie supplémentaire.
Bon voyage 🙂