Premier Noël du tour du Monde
Pamukkale, Turquie, 25 décembre 2013. C’est Noël !
Nous arrivons à Pamukkale, un site naturel où des sources d’eau forment des terrasses blanchies par le calcaire. En cette saison, il y a très peu de touristes. Le village, construit de toute pièce d’hôtels et de restaurants, est mort, pas un chat dehors.
6 jours… cela fait déjà 6 jours qu’on est en Turquie ! On a pas vu le temps passer. Dans quelques jours, nous allons déjà devoir passer la frontière pour aller en Iran.
Pour sortir de la morosité, nous décidons de faire quelque chose de dingue pour marquer ce jour spécial : sauter en PARAPENTE au dessus du site géologique de Pamukkale, surnommé « château de coton » à cause de sa couleur. Une grande première pour Clo, un véritable défi : surmonter sa peur du vide.
L’endroit est idéal, il y a beaucoup de choses à voir : en dehors de la colline blanche de Pamukkale, il y a diverses sources d’eau chaude qui jaillissent du sol à 55°C.
Les ruines de Hiérapolis
Nous débutons notre journée par la visite des ruines de Hiérapolis, une cité thermale fondée au IIe siècle avant J-C. Sa nécropole, tout simplement immense, s’étend sur plus d’un kilomètre à l’entrée de la ville…
Pamukkale en parapente
Comme convenu, le moniteur de parapente vient nous chercher au milieu de notre visite. Ensemble, nous montons dans un minibus dans lequel nous retrouvons deux américains qui sautent en même temps que nous. Clo évacue son stress en parlant avec eux.
En quelques phrases échangées, on a l’impression de se connaitre depuis toujours, d’être les meilleurs amis du monde, alors qu’en réalité nous ne connaissons même pas leurs prénoms. Les amitiés de voyages sont toujours intenses mais brèves. On se quitte comme on s’est connu et on ne se recontacte jamais.
Une fois arrivés en haut de la colline, on nous fait descendre du bus et on nous équipe de genouillères, d’un casque et de sangles pour nous attacher contre le moniteur.
De longues minutes défilent, rien ne se passe : le vent n’est pas favorable. Le moniteur tape du pied sur le sol pour soulever la poussière. Il sonde la puissance et le sens du vent. Technique un peu rustique, mais efficace !
Quand enfin il donne son feu vert, le premier à se lancer est un des Américains. Le moniteur se lance dans une course en avant, aidé par un deuxième homme chargé de les tirer pour donner plus de vitesse. Mais ce dernier s’écroule, faisant des roulés-boulés. Heureusement, le parapente, ayant eu suffisamment d’élan, décolle et s’éloigne doucement.
Clo n’a pas le temps de voir si l’homme s’est relevé qu’elle se retrouve déjà, à son tour, dans une course effrénée. Avant de se lancer, le moniteur avait expliqué : « run, run, run, never sitdown, sitdown is dangerous ! » (il faut courir et ne jamais s’asseoir car c’est dangereux!). Clo a couru, couru, couru, mais au bout d’un moment, pensant que le parapente s’était envolé, elle s’est assise. Tout d’un coup, les moniteurs, affolés, lui ont crié dessus « run !!!! run !!!! run !!! »… Ils ont réussi à décoller in extremis à la fin de la piste…. L’espace de quelques secondes, spectateur impuissant, le coeur de Clem s’est arrêté.
Mais voilà, Clo, finalement dans les airs, est rejoint sans encombre par Clem.
Une fois en l’air, c’est beaucoup plus calme. Les pieds dans le vide, on a la sensation de voler comme des oiseaux. D’en haut, la vue sur Hiérapolis et Pamukkale est tout simplement sublime.
Mais la sérénité est de courte durée. Le moniteur de Clo, très silencieux pendant le vol, avait oublié d’indiquer la position à prendre à l’atterrissage. Quand il se décida finalement à expliquer, c’était trop tard : Clo heurta violemment le sol. On comprend alors l’utilité de toute l’attirail qu’on avait mis sur nous.
L’atterrissage de Clem fut bien mieux réussi. Complètement enthousiasmé par son expérience, il nous lance un nouveau défi : faire du parapente en Nouvelle-Zélande.
Oui, bon, on verra hein…
Sacré Noël 🙂
Clo & Clem
4 commentaires
Heureux de vous voir voler, j’apprends moi même le parapente en Normandie depuis 2 ans et c’est que du bonheur ! Hâte de vous voir en l’air en Nouvelle Zélande 😉 Avec un peu d’entrainement le décollage et l’atterrissage devient facile…
PS : pour votre infos personnelle, on ne parle pas de « saut » en parapente mais de décollage (le saut c’est en parachute à partir d’un avion)
ahaha j’ai bien ri en lisant votre périple 🙂 Une très bonne future année à vous les amis. Pleins de bisous de NY!!
Odette
Ca c’est un sacré début d’aventure 🙂
Je l’impression de revivre notre saut en parapente dans les montagnes bolivienne ! Sensation fortes et paysages vallonnés, c’était magnifique …
A part que François, mon conjoint, ne courait pas assez vite au goût de son moniteur qui criait avec une voix un peu inquiétante, surtout avant de s’élancer dans le vide (!), et moi, c’est à l’aterrissage que ça a pêché : à croire que c’est fréquent « d’oublier » d’expliquer cette partie. Mon instructeur n’a pas trouvé mieux comme piste d’atterrisage qu’un buisson épineux … le seul à 1 km à la ronde dans cette vallée déserte !!! Un comble ! Bon, je m’en suis sortie avec une petite frayeur, un grand fou rire et quelques égratinures (blessures de guerre !). François quant à lui a bien aterrit, content de reposer pieds à terre, car il commençait à avoir le mal de l’air ! Enfin, il pourra encore dire que on a faillit mourir (c’est pas un bon voyage s’il ne peut pas le dire au moins une fois, petit rituel 😉 !).
Cela doit être fantastique de pratiquer le parapente au dessus de ruines archéologiques comme vous l’avez fait : cela combine deux de mes passions en une, magnifique ! Je retiens l’idée 😉
En tout cas, je vous suis avec plaisir : un TDM en couple, sans avion, en prennant le temps … j’aime votre philosophie ! Meilleurs voeux pour 2014 et beaux voyages ! ^^