Départ en train pour le bout du monde
Et voilà, la date de départ de notre tour du monde sans avion, qui nous semblait si lointaine, est arrivée au pas de course. Les derniers jours ne sont pas de trop pour organiser nos sacs. On a beau faire une liste, on a toujours l’impression d’avoir oublié quelque chose…
Nous montons dans le train à Brest. Un dernier bisou, un dernier geste de la main par la fenêtre, le train démarre pour 5 jours de trajet.
À peine partis, nous connaissons déjà le frisson de l’aventure… Un tour du monde sans avion… Le rêve absolu !
Il faut tout d’abord traverser toute l’Europe en train, de Brest à Istanbul, près de 3500 km, c’est un grand périple ! Avec nos sacs à dos chargés à bloc, pas évident de circuler dans les couloirs des wagons.
Adieu lit confortable de la maison, adieu les bons petits plats préparés par maman, bonjour les 60 heures à bord d’un Wagon lit vétuste et surchauffé. Un ersatz d’Orient Express, le charme, le luxe et le confort en moins.
Notre itinéraire en Europe
Nous avons ainsi traversé l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie, la Roumanie, et la Bulgarie.
En seulement 5 pays, nous avons été contrôlés une vingtaine de fois : par les contrôleurs pour les titres de transport, mais également à chaque entrée/sortie d’un pays (hors de l’Union Européenne) par les douaniers.
Lors d’un contrôle à la frontière roumaine, la machine pour vérifier le passeport ne fonctionnant pas, le douanier a passé nos passeports devant la lumière du soleil, puis a regardé fixement la photo de Clo avant d’afficher une grimace d’étonnement. Devant cette situation cocasse, Clo n’a pas pu se retenir et a rigolé. L’agent l’a alors regardé d’un air sévère et suspect. A retenir : ne pas exploser de rire lors d’un contrôle d’identité…
Pour faire un tour du monde sans avion, il faut accepter tous ces contrôles et le temps énorme qu’on doit passer dans les transports.
60 heures de train… comment s’occuper ?
Dans le premier wagon-lit entre Budapest et Bucarest, les cabines sont vraiment petites, on se sent à l’étroit à l’intérieur et les moquettes des années 70 n’arrangent rien à l’affaire. Mais dans le deuxième, entre Bucarest et Istanbul (voir photo ci-dessus), les couchettes sont beaucoup mieux ! Le charme de l’ancien arrive même à opérer. Notre cabine est entièrement recouverte de boiserie et le charmant accent anglais de notre voisine nous donne la sensation que nous allons voir débarquer d’un instant à l’autre Hercule Poirot en personne !
Pour passer le temps, on regarde les paysages évoluer sous nos yeux : chose qu’on ne peut pas réellement apprécier du haut d’un avion. Sans l’avion, on voyage dans les paysages, et non pas au dessus. On passe des grands champs français, aux forêts de pins allemandes, aux montagnes enneigées d’Autriche, aux lacs glacés de l’Europe de l’Est. C’est splendide !
Inspirés par ces différents décors, nous mettons à jour notre carnet de voyage. Puis, quand la nuit tombe, nous nous plongeons dans la lecture d’une énorme livre qui encombre nos bagages.
Nous avons également plus de temps qu’il n’en faut pour faire connaissance avec nos voisins de cabine.
Mais notre principale occupation est de vérifier chaque heure si notre train n’a pas pris de retard. Nous avons 2 correspondances à prendre, à Budapest puis à Bucarest, pour arriver finalement à Istanbul. Nous n’avons respectivement que 20 minutes et 45 minutes entre chaque train. Le moindre souci sur la ligne rallongerait notre trajet d’au moins 24 heures car les trains ne sont pas fréquents. Nous arriverons à Budapest avec 15 minutes de retard et à Bucarest avec 40 minutes de retard. Juste le temps de courir d’un train à l’autre, mais notre pari est réussi.
Après deux nuits en pointillés, nous nous arrêtons à la frontière Turque à 3 heures du matin. On nous sort un à un de nos couchettes pour faire tamponner nos passeports, fouiller nos sacs, et nous annoncer que le train ne se rendra finalement pas jusqu’à Istanbul…. Pour terminer notre périple, nous devrons nous contenter d’un bus.
Lorsque nous arrivons enfin à destination, nous nous jetons dans le lit de notre hôtel. QUELLE JOIE ! Un lit, un VRAI lit !
C’est aussi ça l’aventure : savoir se satisfaire des petites choses d’ordinaire si anodines.
Et voilà, nous avons réussi notre première étape : aller en Turquie sans avion !
A bientôt 🙂
Clo & Clem
6 commentaires
Trop bien! super ca donne envie! arf 🙂 vivement la suite!
Ça commence bien ce voyage. Bonne continuation.
Super début d’aventure !!! Un bon lit douillet en moins, mais sacré périple pr se mettre en appétit ! Bonne continuation 🙂
Hey,
Ça me rappelle mon roadtrip en train de cet été, toute une histoire hein les trains d’Europe de l’Est, JAMAIS À L’HEURE !!!
Et bien ce n’est que le début d’une longuuuuuuuuue aventure que je vais suivre !
Des bisous à vous deux 🙂
Super les aventuriers 🙂
« Après deux nuits en pointillés, nous nous arrêtons à la frontière Turque à 3 heures du matin. On nous sort un à un de nos couchettes pour faire tamponner nos passeports, fouiller nos sacs, et nous annoncer que le train ne se rendra finalement pas jusqu’à Istanbul…. Pour terminer notre périple, nous devrons nous contenter d’un bus. »
Ahahah, exactement la même y a un mois, c’est très vrai et ça devient drôle après une bonne nuit de sommeil. (cela dit c’était pas la pire nuit en couchette je vous souhaite bien du plaisir) Have Fun