Le tour des Annapurnas, le plus beau trek du monde ?
Le tour des Annapurnas est considéré comme l’un des plus beaux treks au monde, même si cela risque de changer à cause de la route de jeep qui se construit petit à petit et qui va tuer tous les jolis villages du parcours.
Ce genre de voyage favorise les rapports humains. Quand on fait des treks, on voyage en pleine nature, au plus près des habitants.
Lors de notre trek du tour des Annapurnas, nous rencontrons d’abord Rupesh, un jeune homme de 20 ans, papa de 2 enfants, qui nous fait visiter son village natal. Même si nous ne voulions pas de guide, nous décidons néanmoins de l’amener avec nous pour la suite du trek.
Mais attention, cette solution nécessite de bien établir, avant de partir, le montant du salaire de votre « guide ». Derrière une façade très amicale, beaucoup de Népalais pensent que les touristes sont des « porte-monnaie sur pattes ». Dans un autre sens, si nous étions passés par une agence, nous aurions eu un guide très mal payé et ce n’est pas parce que le Népal est un pays pauvre que nous pouvons nous permettre de leur faire porter 50kg sur le dos moyennant 6 euros/jour.
Hôtelier, Guide ou porteur, ce sont les principaux métiers que les hommes exercent tout au long de notre parcours. Les porteurs peuvent porter les sacs des touristes, mais aussi des denrées alimentaires. Les routes n’existent pas, alors les camions sont remplacés par des hommes et des ânes qui portent le tout à la force de leur dos.
Le tour des Annapurnas, étape par étape
Le tour des Annapurnas démarre à Bulbule à 728m d’altitude et le point culminant est le passage du Thorung La à 5416m. Il se fait en 10-12 jours environ et il est d’une difficulté moyenne à difficile (d’après le guide Lonely Planet). Même si on ne voit pas les Annapurnas au départ du trek (ce n’est qu’à l’approche de Manang après 7-8 jours de marche, qu’on a la chance d’apercevoir les Annapurnas), les paysages tout au long sont magnifiques !
Au début, nous marchons très lentement car nous ne sommes pas du tout sportifs… mais au fur et à mesure, notre endurance augmente. Nous passons de la chaleur étouffante des rizières à un paysage montagneux, froid et humide.
Nous traversons de nombreux petits villages plus ou moins typiques. Plus nous avançons (et montons), plus nous avons l’impression d’être au Tibet. Ce n’est pas étonnant car le Tibet n’est qu’à quelques kilomètres, de l’autre côté des montagnes. Notre chemin est parsemé de rouleaux de prières à faire tourner et de champs de cannabis qui poussent de façon sauvage.
Nous avons cependant une petite déception : les grandes montagnes du tour des Annapurnas restent cachées derrière les nuages et seul l’Annapurna III se dévoile timidement.
La journée de repos et d’acclimatation à Manang (à 3519m d’altitude) nous permet de revoir tous les trekkeurs qui nous ont doublés durant le trajet. Des américains, des canadiens, des israéliens, des australiens, des asiatiques, le monde entier est représenté (du moins, ceux qui ont assez d’argent pour voyager). Le principal sujet de conversation est le mal des montagnes. A cette altitude, il n’est pas rare de voir des trekkeurs malades rebrousser chemin à cause du manque d’oxygène. Certains doivent même abandonner quelques centaines de mètres avant le sommet.
Juste après Manang, nous sommes étonnés de rencontrer une Française qui est installée à 4000m d’altitude, 4 mois/an, pour aider une amie Népalaise à tenir son hôtel. Ses muffins sont un régal et font plaisir !
L’ascension se fait sous la neige alors que nous ne sommes pas du tout équipés : des chaussettes en guise de gants, un t-shirt en guise de bonnet, et un sourire pour se motiver. Sous une tempête de neige, nous avons étonnamment réussi. Le plus dur c’est finalement la descente…
Pour résumer, une petite vidéo :
La suite ici : Trek au Nepal (partie 3) : La descente jusqu’à Pokhara
Par Clo & Clem
7 commentaires
vous avez l’art et la manière de me donner des frisons !!! J’adore, encore encore 🙂
des frisons…..roche?
Bonjour à vous deux!
Mon compagnon et moi entamons un tour du monde. Votre blog est donc plein de bons conseils et bons plans pour nous. 😉 Merci!
Nous envisageons de faire le trek des Annaprunas et j’ai deux trois questions auxquels vous pourrez peut-être me répondre. 😉
Sur la vidéo je vois que vous avez des assez petits sacs sur le dos. Avez-vous opter pour des sacs minimalistes ou bien aviez-vous une aide (porteur ou âne) pour porter les sacs?
Conseillez-vous de prendre un duvet bien chaud ou bien les lodges ont se qu’il faut (grosses couvertures,…)?
Finalement, à quel période êtes-vous parti exactement?
Merci d’avance pour votre précieuse réponse!!
Belle journée
Nathalie et Yvon
Bonjour Nathalie 🙂
Nous étions partis assez légers avec 3 petits sacs. On avait juste quelques vêtements de rechange, des duvets légers et notre reflex. Que ce soit pour la nourriture comme pour le logement, tu trouveras tout sur le chemin. On avait pris des duvets légers principalement pour des questions d’hygiènes, pour ne pas dormir à même les couvertures fournies par les guesthouses.
Avec du recul, on était un peu inconscients et vraiment inexpérimentés puisqu’on avait même pas prévu de vêtements vraiment chauds pour les derniers jours de l’ascension. On s’est retrouvé à porter des chaussettes en guise de gants et des t-shirt en guise de bonnets… Heureusement, on avait prévu des pantalons de pluie et des coupes-vents imperméables pour au moins rester au sec.
On n’avait pas prévu de porteur ni même de guide mais on a rencontré un jeune dans un village sur le chemin avec qui on a eu un super feeling et qui s’est finalement improvisé en guide pour tout le trek. Il a même fini par porter le sac de Clo pour qu’on aille plus vite.
Nos conseils : ne pas trop s’encombrer avec des affaires inutiles mais prévoir tout de même des vêtements pour toutes les températures. Il peut faire très chaud dans la vallée et très froid au sommet. Il n’est pas rare qu’il y ait des tempêtes. Il n’est pas très utile d’avoir un guide ou un porteur pour 95% du parcours. Seul le sommet peut être problématique si la neige recouvre le chemin. Dans ce cas, il vaut mieux s’arranger pour suivre d’autres groupes avec des guides car il peut être très dangereux de se perdre. C’est un trek relativement facile mais il ne faut pas ignorer les dangers météorologiques et ne pas hésiter à faire demi-tour si l’on commence à avoir les symptômes du mal des montagnes (dans ce cas, un guide expérimenté peut être très utile).
On a fait le trek en septembre.
N’hésite pas si tu as d’autres questions.
Bon trek !
Clo & Clem
Hello,
Merci beaucoup pour votre réponse (super rapide!!) et pour ces précieux conseils.
C’est en effet ce que j’imaginais (sac léger) et guide (ne serait-ce que pour faire mieux connaissance avec la culture Népalaise et avoir un échange avec les locaux).
Un tout grand merci et je n’hésiterais pas à vous poser encore quelques questions à l’avenir car nous allons faire quelques pays similaires au votre.
PS: Cela fait quelques semaines que je trouve des infos sur votre blog et quand je vous ait vu passé à la TV il y a 1 semaine, c’était assez sympa.
Bravo et Merci!!
Bonjour !
Que de souvenirs!..j’ai moi même fais le tour des Annapurnas en 2008, et il y avait déjà cette française qui s’etait Installée dans les montagnes..je pense parfois à elle en me demandant si elle y est toujours 🙂
Tres bon trek, j’aime beaucoup cet circuit, je le recomande aux gens qui voulent faire un trek au nepal