A Bali, nous décidons de quitter le voilier pour quelques jours pour voyager avec Stephanie qui doit rentrer ensuite aux Etats-unis. Quel plaisir de retrouver le voyage sur la terre ferme !
Nous décidons de louer des scooters à Ubud, dans le quartier touristique de Bali. Direction le nord de l’île : Munduk.
Sur la route de Munduk : touristes et magouilles au temple de Ulun danu Beratan
Le temple de Ulun danu Beratan est l’un des temples les plus connus d’Indonésie. Et pour cause, on le retrouve sur les billets de 5000 roupiah !
Situé au bord du lac de Beratan, il est considéré comme l’un des plus beaux temples de Bali. Nous ne pouvons pas passer à côté sans s’arrêter.
À notre arrivée nous sommes surpris de voir le nombre de visiteurs : des cars entiers de touristes !
L’entrée au temple est payante, nous nous rendons donc au comptoir pour prendre un ticket. En nous voyant arriver, le guichetier s’arrête et réfléchit. Il vient de faire passer une famille pour 50 000 roupiah : “Tarif famille”. Il nous regarde avec attention et nous fait une entrée à 40 000 roupiah pour deux. Nous lui donnons l’argent. Il glisse aussitôt les billets dans sa poche et nous dit de passer sans nous donner de ticket. Au tour de Stephanie, l’homme lui demande également 40 000 roupiah et lui tamponne un ticket. Stephanie proteste : “Pourquoi est-ce que c’est 2 fois plus cher pour moi ?!”. L’homme s’énerve et lui tend son ticket : “Tarif couple !”. L’argent de Stephanie va dans la caisse.
Nous entrons finalement dans le temple et tombons sur la fin d’une cérémonie. Une petite procession passe devant nous. Des musiciens jouent des morceaux traditionnels pendant que des hommes et des femmes en costumes portent des offrandes.
Nous nous promenons au bord du lac pour découvrir le fameux temple aux 11 toits. Devant celui-ci, des dizaines de touristes se prennent en photo. Les perches à selfie s’entrechoquent… C’est la bataille pour se prendre en photo devant un des symboles de Bali.
Ce spectacle, bien qu’amusant, eclipse complètement la beauté des lieux. Mis à part le temple principal, il n’y a pas grand chose à voir. Nous faisons un rapide tour du parc avant de repartir en espérant que les touristes ne nous suivrons pas à Munduk.
Munduk : trek dans les plantations de café et cascades à gogo
Nous reprenons la route, direction les montagnes de Munduk. Plus nous prenons de la hauteur, plus la température baisse.
La route vers Munduk offre de magnifiques points de vue sur d’immenses lacs. Les paysages sont verdoyants.
Nous atteignons enfin le village. Il y a de nombreuses guesthouses, mais très peu de touristes. L’endroit est resté préservé.
Le gérant de notre guesthouse nous montre une carte des différentes promenades à faire. En faisant appel à un guide, on pourrait faire des treks de plusieurs heures au cœur de la forêt.
Mais, après la montée du Rinjani, nous souhaitons faire des promenades plus courtes.
Nous décidons d’emprunter seuls le sentier qui mène au Red Coral Waterfall, la cascade du corail rouge, l’une des nombreuses cascades qui entourent le village.
Nous débutons notre marche sur les sentiers, au milieu des plantations de café et de cacao.
La température est idéale, il ne fait ni trop chaud, ni trop froid. Nous traversons ensuite un petit village typique. Nous nous y attardons et des petits groupes de touristes nous dépassent. Venus d’Ubud, ces personnes ont pris des tours à la journée pour visiter Munduk, le temple de Ulun danu Beratan et les rizières de Jatiluwi. Ils sont donc pressés par leur guide.
Se perdre et tomber en panne dans les rizières en terrasse de Munduk
Après la cascade, nous nous rendons en scooter dans les rizières. La petite route escarpée est mal entretenue. Comme Clo n’a pas le permis, nous avons un seul scooter pour deux. Et comme de vrais imbéciles, nous sommes partis sans nos casques.
Apres une descente à pic, on se retrouve face à une côte très raide. Notre scooter a du mal à avancer. Le moteur n’est pas assez puissant pour porter notre poids à tous les deux.
Stephanie propose à Clo de monter à l’arrière du sien. Mais il est plus prudent pour Clo de refuser. Stephanie a une conduite plutôt “kamikaze”. Depuis notre départ d’Ubud, elle a déjà chuté plusieurs fois. Sur cette route, sans casque, le risque est trop grand. Pour Clo, la dernière solution, c’est la marche.
Le soleil se couche peu à peu sur les rizières, le spectacle est splendide.
Stephanie nous propose de rentrer à la guesthouse en faisant une boucle. Nous passons par une route complètement défoncée dans la forêt et tombons sur un vieux temple. Pas une seule habitation autour. Nous avons l’impression d’être des aventuriers découvrant des vestiges perdus.
La nuit est maintenant tombée et on ne voit plus rien.
Clem refuse de laisser Clo marcher seule derrière. Nous reprenons donc la route à deux sur le scooter. Mais, dès la première montée, le moteur s’échauffe et le scooter ne veut plus avancer. Nous sommes en panne au milieu de nulle part.
Nous devons attendre que le moteur refroidisse pour pouvoir reprendre la route. Nous poussons le scooter pour gagner du temps.
Arrivés dans un petit village éclairé à la bougie, nous demandons notre route. Personne ne parle anglais mais nous parvenons à comprendre quelques signes de main. Nous ne pouvons pas continuer dans cette direction ! La route est coupée pour travaux. Pour couronner le tout, nous n’avons quasiment plus d’essence…
Nous décidons de continuer vers les travaux pour voir si nous pouvons passer en scooter. Nous tentons le tout pour le tout. Au pire, nous dormirons dans le village. Arrivés devant les travaux, nous parvenons à pousser les scooters sur le bas côté. Juste derrière, nous découvrons enfin la route principale.
Fous de joie, nous remontons sur les scooters. Nous n’avons quasiment plus d’essence mais toute la route du retour est en descente.
On se souviendra longtemps de cette sortie nocturne…
Le lendemain, remis de nos émotions, nous reprenons la route : retour à Ubud.
À très bientôt pour une nouvelle aventure 🙂
Clo & Clem
2 commentaires
Je suis charmée par les paysages de la plantation de café…
Ahah j’ai les tickets du Pura Ulun Danu Beratan sous les yeux ! 30 000 par personne 😉
On a fait à peu près le même périple en scoot au mois de mai, c’était épique les petites routes défoncées et la perte d’orientation ! C’est tellement facile de se retrouver perdu sans un seul touriste à la ronde en Indonésie, j’adore !