Les sentiers du littoral font plus de 5800 km en France, ce qui permet aux voyageurs de profiter d’une belle diversité, tant par les paysages que par les milieux naturels qui s’y trouvent. En Bretagne, où nous avons décidé de poser nos valises, nous avons la chance d’avoir le GR34 qui fait tout le tour des côtes Bretonnes. Nous avons déjà visité une partie du GR34 lors d’un précédent séjour dans le Nord de la Bretagne. Cette fois, nous partons en week-end dans le Finistère Sud, direction Fouesnant et les Glénan. On vous emmène avec nous à la découverte de cette côte sauvage et préservée.
Visiter Fouesnant : randonner de Beg Meil au Cap-Coz
Habitant actuellement sur la côte bretonne, nous partons régulièrement en randonnée le long du GR34. Nous avons ainsi parcouru une partie du GR34 dans les Côtes d’Armor avec Erquy, le Pleneuf-Val-André et les environs de Paimpol avant de continuer notre randonnée dans le Pays des Abers dans le Nord Finistère et avons été émerveillés par la diversité des paysages.
Fouesnant, située entre Benodet et Cancarneau, est au coeur de la Cornouaille. Bien que la destination soit la plus première station balnéaire du Finistère en terme de capacité d’accueil, contrairement aux stations balnéaires du Sud de la France, ici il n’y a pas de grandes constructions bétonnées qui dénaturent la côte mais des criques sauvages et de magnifiques plages de sable blanc.
Pour profiter de cette côte, on décide de randonner de Beg Meil au Cap-Coz, une jolie balade de 5km aller. On commence la randonnée au sémaphore de Beg Meil. Par beau temps, on peut voir l’archipel des Glénan au loin.
Durant la balade, on passe d’ailleurs par la cale de Beg Meil où les navettes en provenance de Concarneau ou des Glénan s’arrêtent pour déposer et prendre des voyageurs.
À l’aller, nous avons principalement marché sur la plage à marée basse en nous arrêtant dans quelques criques pour nous baigner. D’ailleurs, l’idéal est de se baigner en milieu de journée car les plages sont à l’ombre l’après-midi. Au retour, nous avons emprunté le sentier qui longe la côte entre les vieux pins et les grandes villas du début du siècle.
La randonnée est vraiment facile avec en fond la baie de la Forêt et Concarneau.
Où dormir à Benodet ?
Nous reprenons ensuite la route pour Benodet où nous passons la nuit à la Villa Tri Men. Située à Sainte-Marine, Tri Men est une demeure d’exception. Construite en 1913 par un amiral breton, c’est une maison bourgeoise transformée en hôtel en 2003.
Nous n’avons pas dormi dans la villa historique mais dans une annexe, un cottage avec une terrasse qui donne sur le port de Sainte-Marine.
Le soir, nous dînons directement sur place au restaurant Les Trois Rochers. Les Trois Rochers, distingué d’une étoile au guide Michelin, est un restaurant gastronomique qui met à l’honneur les produits de la mer, locaux et de saison. Le pain proposé à table est par exemple un pain aux algues accompagné de 2 beurres : un beurre aux cristaux de sel et un beurre aux algues. La cuisine est goûteuse, généreuse.
Nous avons choisi le menu Plaisir à 95 € avec, entre autre, les ravioles de langoustines (le plat signature du chef) et le homard bleu. Tous les plats étaient vraiment très bons.
Le restaurant est généralement plein plusieurs jours à l’avance en haute saison. On vous conseille donc de réserver très en avance.
- Pour en savoir plus :
La Villa Tri Men, chambres à partir de 114 euros.
https://www.trimen.fr/
Restaurant Les Trois Rochers, menu à partir de 65 euros.
https://www.trimen.fr/le-restaurant/
Visiter les Glénan : les Caraïbes bretonnes
Pour terminer ce séjour sur la côte bretonne, on décide de passer la journée aux Glénan. L’archipel des Glénan, surnommé à juste titre les Caraïbes bretonnes, est une destination incontournable lors d’un voyage dans le Sud Finistère.
L’île Saint-Nicolas, l’île principale, est celle qui est la mieux aménagée pour accueillir les visiteurs. En effet, on trouve dans cet archipel une multitude d’espèces animales et végetales et cette biodiversité est fragile. Certaines îles sont interdites d’accès pour préserver l’environnement. C’est par exemple le cas de l’île aux Moutons et de l’îlot de la Croix qui, du 1er avril au 31 août, sont interdites pour la nidification des oiseaux.
Sur l’île de Saint-Nicolas, un platelage en bois permet aux visiteurs de faire le tour de l’île sans nuire à la faune et à la flore. L’île étant un espace naturel classé, ce platelage évite ainsi de marcher sur les dunes. C’est pour ça qu’il est déconseillé voire interdit d’accoster sur les autres îles qui ne sont pas aménagées pour accueillir les visiteurs qui, du coup, risque de piétiner ces milieux si fragiles.
L’île de Saint-Nicolas abrite d’ailleurs le Narcisse des Glénan, une plante endémique de l’archipel qui fleurit généralement au mois d’avril.
Plages de sable blanc, eau turquoise, l’île est vraiment paradisiaque. À marée basse, on peut aller aller sur l’île de Bananec en passant par le banc de sable qui relie les 2 îles. Au moment de notre visite fin juillet, la plage de Bananec était moins fréquentée.
Les Glénan c’est vraiment un coup de coeur aussi beau que sur les photos. On avait peur d’être dessus et c’est tout le contraire, on reviendra à coup sûr dans ce petit paradis breton !
Comment se rendre aux Glénan ?
Pour aller aux Glénan, vous avez des vedette depuis les ports de Concarneau (traversée 1h), Beg Meil, Benodet, Loctudy, Sainte Marine, Port-La-Forêt avec les vedettes de l’Odet. Vous pouvez aussi y aller à bord d’un vieux gréement « Le Corentin » (traversée 2h).
Nous avons choisi d’y aller en voilier avec Julie de Voile Escapade.
La traversée est certes plus longue (2h30-3h), mais c’est une aventure en elle-même. Après nous avoir expliqué quelques consignes sur la navigation, nous quittons Port la Foret pour rejoindre Saint-Nicolas. Julie nous laisse la barre et nous apprend à gérer les voiles.
Outre le fait le fait de réduire son impact sur l’environnement, voyager en voilier nous donne de la souplesse. Nous pouvons partons ainsi tôt pour arriver sur l’île de Saint-Nicolas avant qu’il n’y ait trop de personnes arrivées par les vedettes. Durant la traversée, nous croisons des fous de bassan. Julie nous explique que des dauphins viennent aussi régulièrement jouer avec le voilier. Un pur bonheur.
La journée en voilier coûte 120€/personne avec le repas à bord inclus.
Avant de rentrer sur le continent, Julie nous dépose sur la plage afin qu’on puisse faire le tour de l’île et se baigner.
Nous devons ensuite faire la traversée retour en partant en milieu d’après-midi pour ne pas rentrer trop tard. On aurait aimé rester mais pour dormir sur place, il n’y a qu’un gîte, le Sextant qui est généralement complet en été.
Quand visiter les Glénan ?
Même si nous avons visité les Glénan et Fouesnant un week-end en plein mois de juillet, donc durant la haute-saison, nous n’avons pas été submergés par la foule. Pourtant, en plein été, il peut y avoir jusqu’à 4000 visiteurs par jour sur l’île principale des Glénan, ce qui est colossal pour une île de seulement 0,353 km2.
La meilleure saison pour visiter les Glénan est le printemps, notamment au mois d’avril pour les narcisses, ou l’automne.
En été, la destination est très prisée par les touristes venus apprécier les paysages sauvages et cette nature préservée. Au printemps, il y a beaucoup moins de monde et en automne, on peut encore profiter de belles journées.
On espère que cette idée de week-end sur la côte en Bretagne va vous donner quelques idées 🙂 Notre reportage a été fait en collaboration avec Atout France et le CEREMA pour mettre en valeur les sentiers du littoral. En France, on a la chance d’avoir des côtes magnifiques. Prenons-en soin <3
On vous retrouve bientôt pour de nouvelles aventures !
Clo et Clem