Vivre et étudier à New Delhi : les premiers jours
Les premiers jours passés en Inde sont déterminants. D’expérience, il existe 2 types de voyageurs en Inde : ceux qui adorent et ceux qui détestent. Heureusement pour moi, je découvre bien vite que je fais partie de la première catégorie. J’aime l’Inde. J’aime sa singularité, sa richesse, sa folie ! Vivre et étudier en Inde, ce n’est pas vivre dans un autre pays, c’est vivre sur une autre planète. Quelle chance de pouvoir faire une telle expérience ! Qui n’en a pas rêvé ? 🙂 Attention cependant à bien choisir là où vous allez habiter si vous décidez de vivre et étudier à New Delhi.
A notre arrivée à New Delhi, nous sommes placés par l’école chez une famille de Sikhs. Les Sikhs sont très facilement reconnaissables à leur turban et leur barbe. Cette riche famille possède 2 immeubles mais nous habitons dans une sorte de cave aménagée. Le confort est sommaire, le prix du loyer dément (400 euros par personne) et la famille « possède » deux très jeunes domestiques népalais corvéables à merci. Très vite, nous n’avons donc qu’un seul souhait : partir. Nous ne souhaitons pas être complices de ce mauvais traitement en restant.
Nous nous regroupons à 5 Français pour trouver une colocation par nos propres soins. Aidé par des élèves de notre école, Sébastien nous trouve un petit appartement dans le quartier pakistanais de New Delhi, Lajpat Nagar.
Malgré la mise en garde de notre école qui ne trouve pas le quartier suffisamment sûr, nous nous installons tout de même. Notre loyer passe alors de 400 euros à moins de 100 euros par personne.
Une nouvelle vie
Notre quartier de résidence n’étant pas du tout touristique, nous vivons pleinement la vie indienne. Nous avons très vite nos petites habitudes comme par exemple notre restaurant préféré, le Seven days, un restaurant de quartier sans prétention dans lequel nous mangeons des repas complets pour moins de 1 euro. Vivre et étudier à New Delhi c’est s’avoir s’adapter à d’autres normes d’hygiène et de confort.
Nous découvrons aussi les cuisines de rue. Des petites carrioles déglinguées où l’on nous prépare des délicieuses omelettes épicées et des momos (raviolis népalais) à tomber par terre.
Nous sommes les seuls blancs de tout le quartier et pourtant, nous avons l’impression de passer presque inaperçus. Les gens font leur vie tranquillement sans se soucier de nous.
N’habitant pas à côté de l’école, il nous faut tous les jours prendre des rickshaws pour nous y rendre. Les rickshaws sont des petits taxis à trois roues avec un moteur de scooter. Tous les rickshaws ont un compteur, mais personne ne s’en sert. Il faut donc marchander chaque course. La course pour se rendre à notre école coûte normalement entre 20 et 30 roupies (environ 50 centimes d’euros). Mais comme nous sommes des petits blancs, les chauffeurs nous demandent entre 100 et 150 roupies. Il faut donc s’armer de patience pour descendre petit à petit le prix et faire la plupart du temps une concession de 10 à 30 roupies sous peine de ne pas pouvoir partir.
La conduite indienne est pour le moins déroutante. Les feux et panneaux d’indications sont quasiment inexistants et ignorés. Il n’y a pas non plus de démarcation de voie. Chacun roule donc où il veut, certains même en sens inverse. Pour éviter de se rentrer les uns dans les autres, les indiens utilisent sans arrêt le klaxon.
En tant que passager, chaque trajet nous apparaît comme une aventure. Nous frôlons des vaches impassibles au milieu de la route, nous croisons des motos sur lesquelles circulent des familles entières. Et finalement, comme pour tout, nous nous habituons peu à peu à la manière de conduire à l’indienne.
Vivre et étudier à New Delhi : découverte de la vie étudiante en Inde
Arrivés à l’école, nous nous retrouvons dans un véritable havre de paix et de silence. Une fois encore, nous sommes les seuls étrangers. La majorité des élèves nous observent amusés sans oser venir nous parler. Quelques uns viennent vers nous manifestement intéressés de pouvoir rencontrer des Français. Nous apprenons d’ailleurs avec étonnement qu’ils ont depuis peu de temps un cours pour apprendre le français.
Nous assistons aux cours en anglais, mais le très fort accent indien de nos professeurs nous empêche de comprendre une grande partie de ce qu’ils disent. Dans les couloirs, nous croisons des jeunes hommes qui se tiennent par la main. L’homosexualité étant taboue en Inde, nous apprenons qu’il s’agit en fait uniquement d’un signe d’amitié. Et, effectivement, au bout d’un certain temps, il nous arrive d’être tenus par la main par d’autres élèves.
Une fois que nous avons pris nos repères, la vie à New Delhi est très agréable. De janvier à avril, il fait tout le temps beau et les températures sont tout à fait supportables.
Au bout de quelques semaines, outre nos proches, il ne nous manque finalement qu’une seule chose : la gastronomie française. Alors que nous avions découvert avec plaisir la nourriture indienne à notre arrivée, chacun d’entre nous fait, tout à tour, un rejet quasi total des plats en sauce épicés.
Pendant un mois, je « survis » en me nourrissant quasi uniquement de chips et de cornflakes. Dans mes rêves, cohabitent les fromages et la charcuterie française. Puis, finalement lassé des chips, je réapprends à apprécier la nourriture indienne à sa juste valeur.
Ayant relativement peu de cours, nous n’avons qu’une envie : partir découvrir l’ensemble de ce fabuleux pays. Nous nous imaginons déjà faire du chameau dans le désert du Rajasthan, rencontrer le Dalaï Lama dans l’Himalaya, faire du bateau sur le Gange…
Mais ceci est une autre histoire que nous vous raconterons bientôt 🙂
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Clo & Clem
6 commentaires
coucou,
j’ai beaucoup aimé cet article! je suis également parti 4 mois à l’étranger pour mes études.
moi c’étais a Atlanta, donc forcément un peu moins rustique 😉 mais y vivre c’est la que l’on découvre la vraie richesse du pays et sa culture! et si je me suis bien reconnu dans un point c’est quand tu parle de ton manque pour la nourriture française, je pensais pain et fromage tous les jours;)
bonne continuation a tous les 2 pour votre tour du monde.(c’est mon rêve a moi aussi alors je suivrais sa avec attention)
Bonjour! je m’appel Pascaline, 23ans, francaise :), je vous écris parce que j’arrive sur New Delhi dans 2 semaines pour mon travail et je suis un peu perdu, je ne sais pas par ou commencer pour trouver un logement. Je reste de 2 mois et demis a 3 mois. Auriez vous des infos ou des conseils a me donner? Merci beaucoup a bientot
Bonjour Pascaline 🙂
Le plus simple sera de demander à votre travail si quelqu’un a une chambre à louer ou peut vous aider dans les démarches.
De notre côté, nous avions demandé de l’aide aux étudiants de notre école à Delhi. Ils sont allés, sans nous, dans une petite « agence immobilière » pour demander s’il y avait des appartements libres et leurs prix. Si nous y étions allés nous mêmes, nous nous serions certainement fait arnaquer sur le montant du loyer. Dans toutes ces démarches, il faut essayer de se faire accompagner d’un Indien, sous peine de ne rien comprendre et de payer le prix fort en toutes circonstances.
Fort heureusement, la majorité des Indiens sont très aimables et vous aideront avec plaisir 🙂
Bon voyage !
Clo & Clem
Bonjour Pascaline,
Je suis arrivée à delhi il y a peu de temps, si tu souhaites que je t’aide pour toutes tes premières démarches, n’hésites pas!
Mon adresse mail : zoe122@hotmail.fr
Bonjour,
Je vais peut etre effectuer un stage à New Delhi d’ici un mois. Je suis assez anxieuse, j’aimerai savoir si la ville est dangereuse et au niveau santé pour l’eau … Comment cela se passait pour vous ?
Merci
Bonjour Fatima,
Pour nous, il n’y a eu aucun problème. Nous étions une colocation de 6 (moitié garçons, moitié filles) et nous n’avons jamais eu aucun problème de sécurité. Nous habitions dans un quartier calme et résidentiel au sud de New Delhi. Pour une femme seule, il vaut mieux éviter au maximum de sortir de nuit, notamment dans le quartier touristique près de la gare centrale. New Delhi est surnommée la capitale du viol. Il faut donc être très prudente.
En ce qui concerne l’eau, il faut juste éviter de boire celle du robinet et acheter de l’eau en bouteille. Vous avez aussi la possibilité de stériliser l’eau du robinet en utilisant par exemple un Steripen.
A bientôt 🙂
Clo & Clem